Le protocole de Kyoto menacé
Les discussions sur la mise en place d’un Fonds vert destiné à aider les pays en développement à faire face au change-ment climatique – à hauteur de 100 mil-liards de dollars par an à partir de 2020 – semblaient avancer. Mais l’avenir du protocole de Kyoto, dont la première période se termine fin 2012, paraissait compromis, le Canada, le Japon et la Russie ne souhaitant pas y donner suite. Il s’agit pourtant du seul outil juridique imposant des objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) à une quarantaine de pays industrialisés.
Quant à l’Europe, elle lie sa décision à la rédaction d’une feuille de route pour un nouveau traité qui engloberait tout le monde et entrerait en vigueur en 2020. Mais ni la Chine ni les Etats-Unis, les deux plus gros émetteurs de GES, n’ont donné de réponses claires. Les Américains «entraînent les discussions dans une direction affligeante», dénonçait récemment l’ONG Oxfam.
Pourtant, l’urgence est bien réelle : selon une étude allemande, le monde se dirige vers un réchauffement de +3,5 °C, loin de l’objectif de 2 °C. Et les experts du Giec ont prévenu : un tel réchauffement va intensifier la fréquence des événements météorologiques extrêmes, comme les inondations et les vagues de chaleur.
Repères :
+3,5 °C : la hausse de température vers laquelle se dirige le monde dans les décennies à venir, loin de l’objectif de 2 °C.
40 % des émissions de GES mondiales viennent de la Chine et des Etats-Unis.
Les 13 années les plus chaudes qu’a connues la planète sont concentrées sur les quinze dernières années.
21%: le taux de recul des glaciers de l’Himalaya au Népal, selon le Centre international pour le développement intégré en montagne.