Les bons réflexes face à une entorse de cheville

chevilleC’est pendant un effort sportif ou même au cours d’un accident de la vie courante qu’une entorse peut survenir. Des lésions concernant avant tout le ligament latéral externe de la cheville vont du simple étirement (entorse bénigne) à la rupture totale d’un ou de plusieurs faisceaux ligamentaires (entorse grave). Si l’évolution est le plus souvent favorable, le principal risque, à moyen terme, est celui de la récidive et d’installation de douleur chronique ou d’arthrose.

En pratique, l’important est de la précocité de la prise en charge de l’oedème et soulager la douleur. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut se précipiter chez son médecin. En l’absence de signes de gravité (comme une ecchymose immédiate, qui provoque une fracture), tout un chacun peut pratiquer le protocole officiel : GREC, acronyme de glace, repos, élévation, contention. L’application de glace pendant 15 min doit être la plus précoce possible et être renouvelée 3 à 4 fois par jour, en prenant soin d’intercaler un tissu entre la glace pilée et la peau afin d’éviter les brûlures. Des antalgiques simples type paracétamol ou des anti-inflammatoires locaux (gels, patchs) peuvent être associés. Un laboratoire vient de commercialiser un emplâtre à base d’anti-inflammatoire et d’anticoagulant. La contention (ou compression) fait appel à un simple bandage, du moins dans les premiers jours.

Il faut quand même prévoir une consultation médicale dans un délai de 2 à 3 jours afin de rechercher des lésions associées, fractures ou autres lésions ligamentaires. La douleur n’est pas proportionnelle à la gravité. Les radiographies ne sont pas systématiques, mais utiles en cas de fractures associées. D’autres examens peuvent être demandés, échographie, voire IRM.

Depuis quelques années, le traitement est avant tout fonctionnel. Le principe est de limiter l’immobilisation ou la décharge (marche avec des cannes anglaises) au strict minimum.

Quand aux séances de rééducation, elles sont prescrites de plus en plus largement. Après une entorse, des déficiences s’installent, avec une douleur, mais aussi une perte d’amplitude de la cheville, qui s’enraidit. Six à douze séances suffissent, pour récupérer ces déficiences et prévenir les récidives. De fait, les entorses à répétition sont d’autant plus fréquentes qu’un premier épisode a été négligé ou mal traité.

Une récidive doit aussi faire rechercher des facteurs de risque : pied mal positionné (vers l’intérieur) ou pas assez souple (rétraction du tendon d’Achille). Pour la reprise de l’activité sportive, les médecins conseillent de privilégier la natation ou de porter une chevillère.


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