Des études danoises, parue fin 2010 dans l’American journal of clinical nutrition, pointent la nocivité des édulcorants. Elles affirment que les édulcorants sont dangereux lors de la grossesse. Les chercheurs se sont concentrés sur la consommation de boissons fraîches des femmes enceintes, qui ont été près de 60 000 à participer à l’enquête.
Le résultat est sans appel : la consommation abusive de sodas classiques, sucrés aux édulcorants, augmenterait de 29% le risque d’accouchement prématuré. Un danger qui s’accroît pour les sodas gazéifiés non sucrés mais contenant des édulcorants, comme les boissons dites « light ». En boire un par jour augmenterait de 27% les risques de naissance prématurée. Ce chiffre grimpe à 35% pour deux à trois sodas par jour, et 78% pour une consommation supérieure à quatre canettes.
Une autre étude à paraître, italienne celle-ci, se focaliserait sur l’aspartame, qui est un édulcorant artificiel découvert en 1965. L’aspartame a un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur à celui du saccharose et est utilisé pour édulcorer les boissons et aliments à faible apport calorique dites « light » ainsi que les médicaments. Cet additif alimentaire est utilisé dans un grand nombre de produits et autorisé dans de nombreux pays, il est référencé dans l’Union européenne par le code E951.
Cet édulcorant, souvent remis en question malgré les résultats avancés en 2009 par l’Autorité européenne de la sécurité des aliments, pourrait aussi s’avérer nocif pour les femmes enceintes. Sa consommation, notamment dans les sucrettes, entraînerait à long terme des risques de cancer du foie et du poumon. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) compte « examiner sans délais ces études en vue d’éventuelles recommandations aux autorités française. »
L’aspartame se retrouve dans plus de 6.000 produits, dont chewing-gum, boissons gazeuses et dans plus de 500 produits pharmaceutiques. Selon le RES, 200 millions de personnes en consommeraient « régulièrement ». Chez les enfants et les femmes en âge de procréer, l’absorption quotidienne est estimée à 2,5 à 5 mg par kg de poids corporel. La dose journalière admissible établie par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est de 40 mg/kg.