Se méfier du bouton « J’aime » de Facebook ?

Ce lien Internet est à priori anodin : le « like button » de Facebook. Apparue au printemps dernier, la petite icône bleue est un poing serré avec le pouce dressé, accompagné de la mention « like » ou « j’aime ». N’importe quel site Internet peut l’inclure dans ses pages, sous un article, une vidéo, une photo, un billet dans un blog, etc. En cliquant dessus l’internaute affiche automatiquement sur son profil Facebook un lien renvoyant vers le contenu, pour le recommander à ses « amis ». C’est simple, pratique, ludique.

De nombreux sites se sont empressés de l’installer, comme Dailymotion, Le Monde, Rue89, … Seulement, contre toute attente, ce bouton fait débat. Plusieurs sites se sont mis à le retirer et à publier deux articles d’explications car ce « module social » est vu comme une entreprise de centralisation sur Facebook. L’antithèse d’Internet.

En effet sur la Toile tout s’échange, se transmet dans tous les sens. Or là, le contenu que l’on a apprécié circulera seulement parce qu’il a été signalé par Facebook. Résultat, selon un chroniqueur de Ecran.fr : « L’impression de devenir une succursale de Facebook ».

De plus, l’internaute doit avoir un compte Facebook pour cliquer sur le bouton mais n’a pas besoin d’être sur la page où se trouve l’article. Le réseau social a ainsi trouvé le moyen d’être omniprésent en toile de fond de la Toile.

Le site du journal « 20 minutes » est également allé de ses critiques. La raison : la vie privée et les données personnelles. En effet, par le simple fait d’être sur la page Internet où figure le bouton, sans même avoir à cliquer dessus, l’internaute inscrit sur Facebook transmet au réseau social son nom, son identifiant, l’adresse de la page où il se trouve. Quant à savoir ce que Facebook fait de ses informations, mystère…

Méfiez vous du module « dislike » ou « je n’aime pas », la société de sécurité informatique Sophos explique qu’il s’agit d’un piège indépendant de la volonté de Facebook, tous ceux qui se laissent prendre sont invité à remplir un formulaire en ligne demandant des informations personnelles en installant « dislike ». L’internaute envoie sans savoir un message à tous ses contacts leur conseillant de l’installer à leur tour.


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