Les instruments de la salsa peuvent se répartir en deux sections :
- la section rythmique, qui comprend les percussions, le piano et la basse
- la section cuivres, qui comprend les trompettes et les trombones, plus rarement des saxophones (qui ne font d’ailleurs pas partie de la famille des cuivres, mais des… bois !).
A) LA SECTION RYTHMIQUE :
1) Les percussions :
a) Les congas (également appelées tumbas ou tumbadoras) :
Leur origine est africaine. Elles consistent en fûts de bois de grande taille (ils arrivent au-dessus du bassin d’une personne assise), recouverts d’une peau animale ou synthétique. On les joue avec la main ouverte, par paires le plus souvent, parfois par trois, par cinq pour les plus virtuoses.
Congueros célèbres : Chano Pozo, Ray Barretto, Giovanni Hidalgo
b) Les timbales (également appelées paila ou paila criolla) :
Leur origine est européenne. C’est une transformation des timbales d’orchestres symphoniques et des orchestres militaires. Elles consistent en deux fûts métalliques, posés sur un trépied, recouverts d’une peau plastique et se jouent avec des baguettes sur la peau ou sur le fût. Elles sont complétées par une cymbale, des cloches et fréquemment par un instrument en plastique dur qui permet de jouer la clave. Dans la timba, elle sont incluses dans le set du batteur.
Timbaleros célèbres : Tito Puente, Changuito
c) Le bongo et la cloche (également appelée campana ou cencerro) :
Le bongo (au singulier) est d’origine cubaine. Il consiste en deux fûts de bois reliés entre eux, que le musicien assis tient entre les jambes et joue avec la main ouverte ou seulement quelques doigts. Il se complète de la campana, cloche à main qui se joue avec une petite batte épaisse, que le bongocero joue sur certains passages du morceau.
Bongoceros célèbres : Roberto Roena, Jose Mangual
d) Les percussions dites « mineures » (qui sont facultatives, et souvent jouées par les chanteurs ou les choristes) :
la campana :
on a vu qu’elle fait partie du set du bongocero (voir ci-dessus),
le guïro :
une calebasse (une simple courge) séchée et vidée, sur laquelle on été pratiquée des rainures qu’on gratte avec une petite baguette ; il existe une imitation en plastique de cet instrument, plus solide,
les maracas : deux petites calebasses ou poches de cuir cousues dans lesquelles on met des graines et auxquelles on rajoute un manche, qui se jouent en les secouant en rythme,
la clave : composée de deux bâtons de bois très dur, qu’on entrechoque, et qui donnent le rythme de base de cette musique.
2) La basse :
Qu’il s’agisse de la traditionnelle contrebasse acoustique en bois, de la fameuse contrebasse électrique dite « baby bass », d’une basse électrique simple ou de tout instrument plus moderne, son rôle est le même : elle assure à la fois l’assise rythmique avec les percussions, et l’hamornie du morceau avec le piano.
Bassistes célèbres : Israel « Cachao » Lopez, Juan Formell, Bobby Valentin
3) Le piano :
Piano acoustique, électrique ou tout type de clavier assurant un son équivalent, le piano assure un soutien rythmique et harmonique constant, qui pourrait suffire à lui seul à faire danser.
Pianistes célèbres : Eddie Palmieri, Papo Lucca, Ruben Gonzalez
B) LA SECTION CUIVRES :
La section cuivres assure en salsa un peu le même rôle que celle des big bands de jazz ou des cuivres dans la soul et le rhythm’n’blues. Un rôle mélodique important dans les parties instrumentales d’un morceau, des couleurs musicales réparties entre ses différents pupitres, et souvent quelques interventions solistes.
Les caractéristiques musicales des instruments à embouchures (trompettes et trombones) leurs permettent des sons plus explosifs et une infinité de possiblités de phrasés selon la position de la langue et des lèvres sur les embouchures.
1) Les trompettes :
Dans une section cuivres, ce sont elles qui donnent le son aigü, métallique et brillant.
2) Les trombones :
Leur registre est plus grave, leur son plus gras, et ils permettent des sons « glissés » grâce à leur coulisse.
3) Les saxophones :
Instruments à anches, ils ont un son plus doux qui s’adapte moins bien au style musical de la salsa. Très fréquent en latin jazz, où son rôle est proche de celui qu’il a dans le jazz, il est plus rare en salsa. On en trouve cependant dans les grosses sections de cuivres des orchestres de mambo. On ajoute parfois également un saxophone baryton (l’un des plus graves) pour compléter une section de trompettes et de trombones.
Voilà de quoi composer un bon orchestre de salsa, sans oublier les voix : chant lead et choristes !
Quelques chanteurs incontournables : Celia Cruz, Beny Moré, Ismael Rivera, Hector Lavoe