Cha cha cha

Le Cha-cha-chá est un genre musical née à la fin des années 40. Tout débute lorsque le violoniste cubain, Enrique Jorrín réorchestre un morceau populaire mexicain, la Engañadora, en combinant deux rythmes cubains : le danzón et le montuno.

Enrique Jorrín, remarquant les difficultés des danseurs avec le modèle du danzón-mambo (les pas ne sont pas marqués sur le temps, mais sur la syncope), décide de composer des mélodies moins syncopées. Les arrangements de l’orchestre, quant à eux, utilisent toujours la syncope.

Ce mélange – la mélodie sur le temps, et l’accompagnement sur le contretemps – est une caracteristique de ce nouveau genre, le cha-cha-chá.

Après la Engañadora, d’autres succès ont suivi : Antonio Sanchez (Yo sabía) ; Félix Reina (Angoa) ; Rosendo Ruiz (Rico vacilón, Los Marcianos) ; Rosendo Rosell (Calculadora) ; Richard Egües (El Bodeguero) ; Rafael Lay (Cero codazos). En 1961, Los Machucambos (France), ont connu le succès avec les cha-cha-chas Pepito (mi corazon) (repris par Bourvil) et Eso es el amor.

Le Cha-cha-chá était appelé également à son origine triple mambo. D’ailleurs, il succède à la mode du Mambo, mais devra affronter la concurrence du rock’n'roll, de la Bossa nova en 1958, puis de la pachanga en 1960.

Le Cha-cha-cha fait partie des danses de compétition dans la catégorie des danses latines. C’est-à-dire des danses où chacun peut ajouter ses propres figures en plus de celles recensées (à l’inverse des danses standard telles que la valse et le tango).

Le cha-cha-cha est une danse relativement simple à apprendre, mais le pas de base est un petit peu plus compliqué que celui des danses apparentées (rumba, mambo, salsa…). Sa principale caractéristique réside en effet dans le chassé effectué sur le « quatre-et-un » du décompte de la danse. Comme dans toutes les danses latines, c’est le garçon qui guide la fille.

Le pas de base :

* temps 2 : le danseur avance son pied gauche en transférant le poids du corps vers l’avant (danseuse recule pied droit)
* temps 3 : le danseur retransfère le poids du corps vers l’arrière (le pied droit – danseuse : pied gauche)
* temps 4 et 1 (ou « cha-cha-cha ») : le danseur exécute un chassé vers la gauche (la danseuse vers la droite)

On recommence alors en inversant les rôles entre danseur et danseuse.

Une autre façon de danser le cha-cha est le « carré » qui consiste à avancer d’abord le pied droit deux fois puis avancer le pied gauche à la même hauteur, puis reculer le pied droit d’un pas, puis reculer le pied gauche deux fois, puis le pied droit d’un pas puis avancer le pied gauche d’un pas et recommencer avec le pied droit comme au début et ainsi de suite.

Le cha-cha-cha est une musique entraînante, qui se caractérise par un décompte original : on compte « deux-trois », « quatre-et-un », ce dernier correspondant au « cha-cha-cha » ayant donné son nom à cette danse.

Le tempo du cha-cha-cha tourne le plus souvent autour de 100/120 pulsations à la minute.

Pierre Lavelle, un professeur de danse anglais parti à Cuba a simplifié les pas et appelé la danse cha-cha au lieu de cha-cha-cha.


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