Orgasme et Préjugés

L’ORGASME VAGINAL EST MEILLEUR QUE LE CLITORIDIEN
Vaginal, clitoridien, clitorido-vulvaire, utéro-annexiel. aujourd’hui, nombre de spécialistes s’accordent sur le sujet : « Il n’y a qu’un seul orgasme, et il émane du cerveau, soutient Mireille Dubois-Chevalier. La preuve ‘ Pendant un rêve, il peut survenir sans caresse aucune. » Dans la plupart des cas, néanmoins, le plaisir est une réponse du cerveau à des stimuli physiques. Les trois quarts d’entre nous jouissent grâce à leur clitoris. 20 % y arrivent lors d’une « simple » pénétration. D’autres rares femmes ne jurent même que par la sodomie. Les unes ont-elles plus de plaisir que les autres ‘ Rien n’est prouvé. De plus, la géographie orgastisque de chacune varie parfois au fil de la vie : une « clitoridienne » à 20 ans peut découvrir l’orgasme sans les mains à 50. Et certaines femmes devenues paraplégiques
redécouvrent le septième ciel rien qu’en se faisant caresser les seins. Bref, les voies du plaisir peuvent être multiples. Encore faut-il tenter d’emprunter les chemins de traverse.
ON NE PEUT JOUIR QU’UNE SEULE FOIS PENDANT L’ACTE SEXUEL
Bonne nouvelle : en théorie, toutes les femmes sont multiorgasmiques. Contrairement aux hommes, elles sont physiologiquement capables de jouir à répétition. Ce qui ne veut pas dire que toutes le souhaitent ou y parviennent dans le quart d’heure suivant. Mais ça vaut
le coup d’essayer.
SANS ORGASME, PAS DE PLAISIR
Ça se discute. 21 % des Françaises passent à côté de temps en temps. Elles le savent bien : faire l’amour peut s’avérer très agréable, même sans extase. Faire plaisir à l’autre est même parfois gratifiant pour l’ego. Mais, si vous avez souvent la libido en berne et jamais d’orgasme, sachez que le plaisir, phénomène psycho-physiologique, n’est pas inné. Cela s’apprend, en couple ou en consultant un sexologue.
L’ORGASME SIMULTANÉ, C’EST MIEUX
56 % des Françaises en sont convaincues. Ce qui fait sourire bon nombre de sexologues. « A l’heure de l’orgasme, même simultané, l’individu est toujours parfaitement seul : la sensation est suffisamment violente pour éclipser l’autre et le réel », précise la sexologue Mireille Dubois-Chevalier. Et pan sur le mythe du couple fusionnel. Cela dit, si jouir en même temps ne garantit nullement un plaisir plus fort, cela peut ajouter un supplément d’âme fort agréable.
PLUS C’EST LONG, PLUS C’EST BON
Faux : court et bon, c’est possible aussi. Certes, pour atteindre l’orgasme, il faut d’abord se mettre dans l’ambiance. « On doit avant tout lâcher prise, précise le Dr Dubois-Chevalier.
Relaxée, on navigue alors entre imaginaire et réalité. Cet état de conscience modifiée, proche de l’hypnose, est visible à l’électroencéphalogramme. » Cela dit, quand on est disponible dans sa tête et que l’on connaît son corps, cette phase-là peut arriver assez vite. Quant à la jouissance elle-même, elle dure une dizaine de secondes. Que celles (et ceux) qui ne sont pas convaincu(e)s aillent faire un tour sur le site www.beautifulagony.com (voir page 182). Des dizaines de femmes ont filmé leur visage avant l’orgasme : cela dure cinq minutes, rarement plus.

IL Y A DES RÉACTIONS NORMALES ET D’AUTRES PAS

Pendant les relations sexuelles, le corps fait sa révolution : d’abord, les vaisseaux se dilatent, le clitoris gonfle, ainsi que les seins, les petites et grandes lèvres. Pendant la jouissance, toute la tension sexuelle accumulée explose, le cerveau produit un maximum d’endorphines, des
contractions agitent le vagin, mais aussi les muscles de la région pelvienne, du périnée, du rectum’ Le rythme cardiaque s’envole, les pupilles se dilatent, on rougit parfois. Et sur cette partition, chaque femme rajoute son grain de sel : spasmes, cris ou silence de mort, photophobie’ On en connaît même qui écrasent une petite larme quand d’autres, dites « femmes-fontaines », éjaculent jusqu’à 50 millilitres d’un liquide inodore. Donc, pas d’inquiétude : pendant l’orgasme, tout
peut arriver.
C’EST PROUVÉ, LE POINT G EXISTE
Voilà cinquante ans que la découverte d’Ernest Gräfenberg enflamme’ les esprits. Mais, si des centaines d’études lui ont bien été consacrées, celles-ci furent régulièrement critiquées
pour leur manque de sérieux ou de représentativité. Du point G, donc, on a tout dit : qu’il serait grand comme un euro. Que, stimulé, il aurait un effet analgésique. Que quelques femmes en auraient un et d’autres pas. Ou qu’il serait « le plus grand mythe de l’histoire de la gynécologie ». Bref, son existence fait toujours débat. Certains chercheurs s’accordent néanmoins sur la présence d’une petite zone érogène très sensible, sur la paroi antérieure du vagin : elle se situerait le long de l’urètre, près de la vessie, à quelques centimètres de la vulve. Mais, si vous ne trouvez pas votre G-zone, pas de panique : pour certaines, toute la paroi antérieure du vagin serait érogène. Et la plupart des femmes cherchent encore leur point G, ce qui ne les empêche pas de connaître des orgasmes tout à fait réjouissants.

Orgasme : du grec « orgân » (« bouillonner d’ardeur »), point culminant du plaisir sexuel. Si cette définition de la jouissance met tout le monde d’accord, d’autres rumeurs à son sujet méritent débat. Décryptage de sept idées fausses.

L’ORGASME VAGINAL EST MEILLEUR QUE LE CLITORIDIEN

Vaginal, clitoridien, clitorido-vulvaire, utéro-annexiel. aujourd’hui, nombre de spécialistes s’accordent sur le sujet : « Il n’y a qu’un seul orgasme, et il émane du cerveau, soutient Mireille Dubois-Chevalier. La preuve ‘ Pendant un rêve, il peut survenir sans caresse aucune. » Dans la plupart des cas, néanmoins, le plaisir est une réponse du cerveau à des stimuli physiques. Les trois quarts d’entre nous jouissent grâce à leur clitoris. 20 % y arrivent lors d’une « simple » pénétration. D’autres rares femmes ne jurent même que par la sodomie. Les unes ont-elles plus de plaisir que les autres ‘ Rien n’est prouvé. De plus, la géographie orgastisque de chacune varie parfois au fil de la vie : une « clitoridienne » à 20 ans peut découvrir l’orgasme sans les mains à 50. Et certaines femmes devenues paraplégiques

redécouvrent le septième ciel rien qu’en se faisant caresser les seins. Bref, les voies du plaisir peuvent être multiples. Encore faut-il tenter d’emprunter les chemins de traverse.


ON NE PEUT JOUIR QU’UNE SEULE FOIS PENDANT L’ACTE SEXUEL

Bonne nouvelle : en théorie, toutes les femmes sont multiorgasmiques. Contrairement aux hommes, elles sont physiologiquement capables de jouir à répétition. Ce qui ne veut pas dire que toutes le souhaitent ou y parviennent dans le quart d’heure suivant. Mais ça vaut le coup d’essayer.


SANS ORGASME, PAS DE PLAISIR

Ça se discute. 21 % des Françaises passent à côté de temps en temps. Elles le savent bien : faire l’amour peut s’avérer très agréable, même sans extase. Faire plaisir à l’autre est même parfois gratifiant pour l’ego. Mais, si vous avez souvent la libido en berne et jamais d’orgasme, sachez que le plaisir, phénomène psycho-physiologique, n’est pas inné. Cela s’apprend, en couple ou en consultant un sexologue.


L’ORGASME SIMULTANÉ, C’EST MIEUX

56 % des Françaises en sont convaincues. Ce qui fait sourire bon nombre de sexologues. « A l’heure de l’orgasme, même simultané, l’individu est toujours parfaitement seul : la sensation est suffisamment violente pour éclipser l’autre et le réel », précise la sexologue Mireille Dubois-Chevalier. Et pan sur le mythe du couple fusionnel. Cela dit, si jouir en même temps ne garantit nullement un plaisir plus fort, cela peut ajouter un supplément d’âme fort agréable.


PLUS C’EST LONG, PLUS C’EST BON

Faux : court et bon, c’est possible aussi. Certes, pour atteindre l’orgasme, il faut d’abord se mettre dans l’ambiance. « On doit avant tout lâcher prise, précise le Dr Dubois-Chevalier.

Relaxée, on navigue alors entre imaginaire et réalité. Cet état de conscience modifiée, proche de l’hypnose, est visible à l’électroencéphalogramme. » Cela dit, quand on est disponible dans sa tête et que l’on connaît son corps, cette phase-là peut arriver assez vite. Quant à la jouissance elle-même, elle dure une dizaine de secondes. Que celles (et ceux) qui ne sont pas convaincu(e)s aillent faire un tour sur le site www.beautifulagony.com (voir page 182). Des dizaines de femmes ont filmé leur visage avant l’orgasme : cela dure cinq minutes, rarement plus.


IL Y A DES RÉACTIONS NORMALES ET D’AUTRES PAS

Pendant les relations sexuelles, le corps fait sa révolution : d’abord, les vaisseaux se dilatent, le clitoris gonfle, ainsi que les seins, les petites et grandes lèvres. Pendant la jouissance, toute la tension sexuelle accumulée explose, le cerveau produit un maximum d’endorphines, des contractions agitent le vagin, mais aussi les muscles de la région pelvienne, du périnée, du rectum’ Le rythme cardiaque s’envole, les pupilles se dilatent, on rougit parfois. Et sur cette partition, chaque femme rajoute son grain de sel : spasmes, cris ou silence de mort, photophobie’ On en connaît même qui écrasent une petite larme quand d’autres, dites « femmes-fontaines », éjaculent jusqu’à 50 millilitres d’un liquide inodore. Donc, pas d’inquiétude : pendant l’orgasme, tout

peut arriver.


C’EST PROUVÉ, LE POINT G EXISTE

Voilà cinquante ans que la découverte d’Ernest Gräfenberg enflamme’ les esprits. Mais, si des centaines d’études lui ont bien été consacrées, celles-ci furent régulièrement critiquées pour leur manque de sérieux ou de représentativité. Du point G, donc, on a tout dit : qu’il serait grand comme un euro. Que, stimulé, il aurait un effet analgésique. Que quelques femmes en auraient un et d’autres pas. Ou qu’il serait « le plus grand mythe de l’histoire de la gynécologie ». Bref, son existence fait toujours débat. Certains chercheurs s’accordent néanmoins sur la présence d’une petite zone érogène très sensible, sur la paroi antérieure du vagin : elle se situerait le long de l’urètre, près de la vessie, à quelques centimètres de la vulve. Mais, si vous ne trouvez pas votre G-zone, pas de panique : pour certaines, toute la paroi antérieure du vagin serait érogène. Et la plupart des femmes cherchent encore leur point G, ce qui ne les empêche pas de connaître des orgasmes tout à fait réjouissants.


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