Qui peut voter ?
Environ 44,5 millions de Français sont appelés aux urnes dimanche prochain et le 6 mai. Ce chiffre prend en compte tous les citoyens français inscrits sur les listes électorales au 31 décembre dernier. Les jeunes ayant eu 18 ans entre le 1er mars et le 21 avril sont également concernés. Mais pas ceux qui auront la majorité d’ici au deuxième tour.
Petite précision, on compte pour 2012 1,15 million de Français inscrits dans les consulats et ambassades à l’étranger, soit un quart de plus qu’il y a cinq ans. Une hausse qui s’explique par l’élection des premiers députés des Français de l’étranger en juin prochain.
Jusqu’à quand peut-on faire une procuration ?
Officiellement, le ministère de l’Intérieur fait savoir qu’un électeur absent de la commune où il est inscrit le jour du vote (pour des raisons professionnelles, de vacances ou en cas de déménagement) peut faire une procuration jusqu’à la veille du scrutin. Il doit pour cela se rendre à son commissariat, gendarmerie ou tribunal d’instance muni d’une pièce d’identité. Le mandataire, qui ne peut avoir qu’une procuration, doit être inscrit dans la même commune, pas forcément le même bureau de vote. Mais dans les faits, la procuration doit parvenir à la mairie avant le vote ; par conséquent, place Beauvau, on recommande d’accomplir la formalité le plus tôt possible avant la levée du courrier le vendredi.
Quelles heures pour aller voter ?
Les 85 000 bureaux de vote installés dans les écoles, mairies, gymnases ou salles polyvalentes des 36 000 communes françaises ouvriront dimanche matin à 8 heures. La grande majorité fermera à 18 heures, sauf dans les grandes agglomérations où les maires ont obtenu une dérogation de la part du préfet pour clore le scrutin à 19 ou 20 heures. C’est ce qui explique qu’aucun résultat ou sondage ne doit être divulgué avant cette heure fatidique. Pour conserver l’équité du scrutin, les électeurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et de Polynésie française ainsi que les Français de l’étranger établis en Amérique voteront dès samedi.
Que faire si l’on n’a pas reçu sa carte d’électeur ?
Traditionnellement, les cartes d’électeur sont adressées par courrier jusqu’à trois jours avant le scrutin. Les cartes non distribuées sont à retirer à la mairie avec une pièce d’identité. Mais si la carte a été perdue ou volée, la mairie peut fournir une attestation d’inscription sur les listes électorales. Néanmoins, présenter sa carte électorale le jour du scrutin n’est pas obligatoire.
A l’inverse, depuis plusieurs jours, les cas de personnes ayant reçu plusieurs cartes se multiplient. Mais il est strictement interdit de voter plusieurs fois ; le code électoral stipule que cette infraction est passible d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.
Comment être sûr que son vote sera pris en compte ?
Seuls les bulletins reçus par courrier (avec les professions de foi des candidats) et ceux présentés dans les bureaux de vote sont comptabilisés, à condition d’être glissés dans l’enveloppe bleue officielle. Soutenu par plusieurs candidats, le vote blanc (papier blanc et vierge glissé dans l’enveloppe) n’est toujours pas reconnu. Lors du dépouillement, il est comptabilisé avec le vote nul ; celui-ci peut être constitué d’une enveloppe vide, d’un papier de couleur, d’un bulletin annoté, de deux bulletins différents. En 2007, 1,4 % des électeurs avaient fait ce choix.
A noter que 64 communes ont choisi de ne pas avoir de bulletin papier, préférant le vote électronique qui a été inauguré en 2007.