Les prix montent, les taux aussi
Ces records sans cesse battus ne découragent pas les acquéreurs, au point que l’offre reste bien inférieure à la demande. Mais avec la hausse du taux moyen d’emprunt (3,90 % contre 3,40 % il y a un an), le nombre d’acheteurs solvables s’amoindrit. Un couple aux revenus avoisinant 3000 € mensuels peut obtenir un prêt de 160000 €, contre 170000 € à 175000 € l’an dernier. L’achat d’un bien nécessite donc un apport plus important et un effort d’épargne personnelle plus fort.
Possible baisse des prix
Un blocage des ventes est donc à prévoir d’ici à la fin de l’année, ce qui pourrait provoquer un ralentissement, voire une baisse des prix. Un fléchissement a déjà été observé par le réseau d’agences Century 21 dans les départements franciliens les moins huppés. Les prix en Seine-et-Marne enregistrent ainsi une baisse de 1,37 % entre le second semestre 2010 et le premier semestre 2011 et une hausse d’à peine 0,96 % en Seine-Saint-Denis. Cette tendance s’observe dans six régions: l’Alsace, l’Aquitaine, l’Auvergne, la Bourgogne, le Limousin et le Nord-Picardie. Mais il n’y a pas non plus de quoi se réjouir. «Avec l’appétence des Français pour la pierre, il n’y aura pas de chute des prix, juste quelques corrections», avertit Laurent Vimont, président de Century 21.
Le bon moment pour acheter ?
Il demeure donc particulièrement difficile de définir une période propice à l’achat, puisque le marché francilien est toujours en hausse. Il y a dix ans, le prix du mètre carré à Paris coûtait moins de 3000 €, contre 8150 € aujourd’hui, soit l’équivalent des prix moyens actuels en grande couronne. «L’important est d’acheter tôt, même petit, conseille la chambre des notaires d’Ile-de-France. C’est devenu nécessaire pour se constituer un apport et réinvestir dans un logement plus grand par la suite.»