Les éruptions solaires

Durant le cycle solaire (2 périodes de 11ans), le nombre de tâches solaires qui marquent des zones d’intense activité magnétique, augmente et se concentre près de l’équateur. Plus il y a de tâches solaires, plus il y a d’éruptions solaires.

Chaque éruption solaire a un arrangement unique qui peut être assez complexe, mais toutes se rejoignent sur une structure de base typique. Les éruptions solaires ne peuvent être observées à l’oeil nu, mais via les émissions électromagnétiques enregistrées par les télescopes et les engins spatiaux.

Les stades

Les éruptions solaires suivent 3 stades, chacun d’eux pouvant durer de quelques secondes à quelques heures selon l’intensité de l’éruption. Durant le stade précurseur, l’énergie commence à être libérée sous la forme de rayons X mous ou de faible longueur d’onde. Puis les électrons, protons et ions accélèrent jusqu’à approcher la vitesse de la lumière lors du stade impulsif. Le plasma se réchauffe rapidement, passant de quelques 10 millions à 100 millions de degré Kelvin. Une éruption donne non seulement un flash de lumière mais émet également des radiations dans le spectre électromagnétique : rayons gamma, ondes radio et rayons X. Le stade final est le déclin, pendant lequel les rayons X mous sont une fois de plus les seules émissions détectées.

La classification

Les éruptions sont classées sur une échelle en A, B, C M ou X, chaque classification étant dix fois plus forte que la précédente. A chaque lettre eest ajoutée un chiffre de 1 à 9 : une éruption A2 est par exemple deux fois plus violente qu’une éruption A1. Ces sigles correspondent à la mesure de la puissance du rayonnement X, telle que déterminée par le système GOES (satellite opérationnel géostationnaire environnemental)

 

Les effets sur la Terre

Une éruption solaire peut avoir plusieurs effets aussi bien sur la Terre que sur nos explorations spatiales. Les rayons X durs émis par une éruption ainsi que les tempêtes de protons peuvent blesser les astronautes et endommager les engins spatiaux. Les rayons X mous peuvent entrer dans la ionosphère (entre 60 et 600 km au dessus de la Terre) et interrompre les communications radio.

Les radiations des ultraviolets et des rayons X peuvent réchauffer l’atmosphère extérieure, créant une résistance sur les satellites en orbite basse et réduisant leur durée de vie. Les éjections de masses coronale (CME) qui vont souvent de paire avec les éruptions solaires, ou tempête géomagnétique, peuvent déranger le champ magnétique entier de la Terre, endommager des satellites en orbite terrestre haute ainsi que des réseaux électriques.


TOP 5 des plus grandes éruptions solaires

04-11-03 X28+

Cette éruption solaire observée par le système satellite GOES de la NASA est la plus violente jamais enregistrée. Elle n’était pas dirigée vers la Terre mais causa pourtant quelques panne radio.

02-04-01 X20.0

La plus grandes observée depuis des décennies jusqu’à 2003. Elle fut constatée par l’engin spatial Yohkoh, qui a gravité autour du Soleil de 1991 à 2001.

28-10-03 X17.2

Cette éruption fut suivie par SOHO (Observatoire solaire et héliosphèrique), un engin spatial orbitant actuellement autour du Soleil. L’éruption fut accompagnée d’une éjection de masse coronale.

07-09-05 X17

Elle coupa les communications radio de haute fréquence en Amérique du Nord et du Sud et donna du fil à retordre aux contrôleurs de trafic aérien.

06-03-09 X15.0

La tempête magnétique qui suivit engendra une panne d’électricité totale dans la province entière du Québec au Canada.


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