« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se constituer et nous refusons de l’admettre », affirmait déjà en 2002 Jacques Chirac à Johannesburg, en Afrique du Sud. Depuis les hommes politiques du monde entier se sont réunis, de Copenhague à Cancun, sans parvenir à un accord contraignant sur la réduction de l’émission des gaz à effet de serre. La balle serait donc dans le camp des citoyens.

Le Logement représente un quart des émissions de CO2. Présente dans le parvis de la tour Eiffel en Mars 2011, la ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, Nathalie Kosciusko-Morizet, l’a confirmé, rappelant aux Français « que la meilleure énergie, et en plus ça tombe bien c’est la moins chère, est celle qu’on ne consomme pas ». Pour progresser, des efforts doivent être faits, en particulier dans les trois principaux secteurs consommateurs d’énergie.

Selon le ministère de l’Ecologie, l’habitat est le plus important d’entre eux : 23% des émissions de CO2 en 2009. Une facture énergétique qu’il est aisé de diminuer avec un chauffage, un éclairage, et une gestion des déchets optimisés.

Si la France a le parc automobile le moins pollueur d’Europe, la voiture reste une source de pollution majeure. Alors que les besoins de déplacements sont grandissants, de nouvelles manières de bouger émergent donc, notamment en milieu urbain : vélo livre-service, auto-partage, …

Enfin grâce à une consommation plus raisonnée, le citoyen pourrait réduire ses dépenses au quotidien. Le développement du commerce équitable et des écolabels en est la meilleure illustration.

Développement durable en chiffres

46.1 milliards d’euros ont été dépensés en France en 2010 pour régler la facture énergétique, soit une hausse de 19% par rapport à 2009, selon une étude du commissariat général au développement durable. La hausse des prix du pétrole est la principale responsable de ce montant.

54% du CO2 en France est émis par le secteur du transport d’après Green Inside. Le logement arrive en 2nd avec 30% des émissions.

250 000 voyageurs sont partis à travers la planète en 2010 pour faire du tourisme responsable avec des opérateurs certifiés, soit 50 000 de plus qu’en 2009, rapport « Agir pour un Tourisme Responsable ».

1 600 nouveaux produits alimentaires avec un argument environnemental ou éthique ont été lancés entre 2008 et 2010 en France selon mescoursespourlaplanete.com

Les petits gestes

La maîtrise de l’eau

Le conseil est connu : une douche divise par 3 (60 contre 200L en moyenne) la consommation d’eau d’un bain. Pour faire la vaisselle, un évier à demi rempli suffit. Un récupérateur d’eau placé sur la gouttière de la maison permet de profiter de l’eau de pluie. Les économiseurs, installés sur les robinets et sous la douche, divisent par deux le débit. Sous la douche, toujours, un dispositif d’arrêt permet de faire des pauses pour se savonner, puis de reprendre avec un jet et une température identiques.

Un éclairage économe

Si le conseil le plus basique reste d’éteindre les lumières quand on quitte une pièce. Pour réduire sa consommation en électricité, il est possible de remplacer les lampes à incandescence classique par des lampes basse consommation. Ces dernières ont une durée de vie 10 fois supérieure et consomment 5 fois moins d’électricité. Pour les couloirs ou les espaces extérieurs, les détecteurs ont prouvé leur fiabilité.

Une température adaptée

Chaque foyer en moyenne dépense 70% de son énergie domestique en chauffage. Les possibilités d’économies sont donc multiples dans ce domaine. Par exemple, faire varier la température ambiante de seulement un degré peut entraîner un surcoût énergétique de 7%. 19°C dans un séjour et 17°C dans une chambre suffisent en hiver. Le bon état de la chaudière sera l’autre moteur d’une consommation responsable. L’Etat s’est impliqué avec une prime à la casse des chaudières vétustes à hauteur de 250 €. Il existe aussi la possibilité d’une régulation par thermostat en fonction de la température extérieure : ce système peut faire diminuer de 25% la consommation de la chaudière en cas de bonne isolation.

Du tri et des achats raisonnés

Sachant qu’un habitant produit en moyenne 1 kg de déchets ménagers par jour, chaque geste pour les réduire compte. Le premier consiste bien sûr à les trier. Le verre à 100% recyclable, les briques alimentaires, les cartons et les plastiques doivent être mis à part.
Au niveau des achats, privilégier les piles rechargeables et les produits concentrés ou en grandes contenance. Un tiers des déchets ménagers peut également être composté : coquille d’oeufs, épluchures, essuie-tout donnent un compost sain et bon pour le jardin. Il est utile de ramener les médicaments périmés à la pharmacie.

Des appareils moins gourmands

Eteindre la télé et autre appareils de salon plutôt que de les laisser en veille est un premier pas souvent négligé. Pour le lave-linge et le lave-vaisselle, outre le fait de les utiliser à des heures creuses pour payer moins cher, il est important de regarder l’étiquette énergie. Une machine étiquetée A consomme jusqu’à trois fois moins d’énergie qu’une étiqueté G.